Le Patrimoine d’un village n’est pas exclusivement constitué par le bâti – chapelle, église, château, motte féodale, maisons pluri-centenaires , il concerne également la tradition, la langue, la religion, tout ce qui englobe le domaine culturel et historique.
Bien que vivants, ces aspects ne sont toujours pas visibles, ils se cachent derrière un nom de lieu, un nom de famille, un nom de rivière, une expression locale issue du patois encore pratiqué par quelques personnes de nos jours (vogue, cayon, bachat), une recette culinaire (Les cordeaux ou cordei, matafam), une pratique religieuse (les Rogations), un pèlerinage chrétien (la source de Tournin).
La toponymie, mot formé au XIX° siècle, du grec topos “région,lieu” et du latin nomen “dénomination,nom” désigne selon Le Robert “le système formé par les noms d’une région et la partie linguistique qui l’étudie.(18)
Un nom de lieu est souvent très ancien. Il plonge ses racines parfois dans la langue gauloise, quelques fois dans la couche pré-celtique, souvent dans le latin des armées de César victorieuses.
Le toponyme renferme la mémoire locale, il est l’expression de l’histoire d’un village, d’une région, des comportements culturels et sociaux, des pratiques cultuelles, des croyances et de la langue.
(18) Rey Alain, Dictionnaire étymologique de la langue française