Historique des lieu-dit

Arcieux (Plaine d’), probablement tiré du patronyme du maître gallo-romain Artius, propriétaire d’un domaine foncier comme Bossieu (Boucius), Bressieux (Briccius), Pisieu (Pitius).

Rampeaux (La Croix des-) lat. RAMELLUS “rameaux”. Un patois fancoprovençal nous donne la réponse :”rampal” est un rameau, une branche de buis que l’on porte lors de la Procession des Rameaux. A la fin du XII° siècle le latin ecclésiastique caractérise le “dominica in ramis palmearum” (dimanche dans les branches des palmes) qui devient “jour del Ramipsalamaus” RAM(IS)P(ALM)AU(S). La croix devait être la destination de la procession des Rameaux de la paroisse.

Rogations (chemin des-), lat. ROGARE “solliciter, demander”. Le chemin a en partie disparu, faisant le tour du village, il était emprunté lors des cérémonies des 3 jours précédents l’Ascension, qui ont pour but d’attirer la bénédiction divine sur les récoltes.

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Pia Martin (Etang de-) attesté “pio” en 1659, lat. PES, PEDIS, “pied”. “Pia” signifie “trace qu’imprime le pied en marchant”. L’étang à la forme d’une chaussure vue de profil. On retrouve fréquemment la légende de Saint Martin évangélisateur des Gaules et de son “empreinte” sur les différents pays qu’il aurait traversé. La tradition lui reconnaît peut être, à travers ce toponyme son passage supposé à Pommier.

Fay (Le), attesté au XVI° siècle, fayan, lat. FAGUS ” fayard, hêtre”. Autre dérivé, fayollet : patois régionaux fayar, fau, fauteau, foué.

Bissera (La-) et les Bisses, attesté anc.fr. “biez” en vieux prov. “bez”. En patois local, les bisses désignent le “bouleau”. Nous avons probablement affaire à un lieu où poussaient de nombreux bouleaux.

Charbonnerat, attesté en 1521, carbonnerie, lat. CARBONARIUS “charbonnier”, patois carabot “petite charbonnière”. De nombreuses charbonnières se trouvaient en forêt de Bonnevaux afin d’alimenter les verreries. Variation phonétique : CARBONARIUS, carbonnerie (c(h)ar(a)bo(t), c(h)arbonnerat.

Rafour (Le-), francoprovençal “four à chaux”.

Feytaz (La-), lat. FASTIGIUM “partie la plus élevée, faîte”. Forêt surplombant le village.

Teil (Place du Baron du-), ancien propriétaire du château bâti au XVII° siècle, lat. TILIA, “tilleul”, évolution phonétique “tilluel” au XIII° siècle puis “teille”, enfin “teil”. Un vitrail de l’église représente les armoiries de la famille sous la forme d’un tilleul.

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Cru (Montée du champ du-), attesté au XII° siècle “cures”, lat. pop. crossus, “creux”. Il désigne un champ en contre-bas du village. Patois régionaux crouè,crox,cro,crau.

Suzon (Le-), le ruisseau pommiérois. Hydronyme très ancien puisque comme dans “Dolon”, nous avons le suffixe “on,onne” qui est un déterminant celtique de l’eau : le Chalon, le Gardon, la Saône, le Rhône,… Le préfixe “suz” pose problème. Il pourrait s’apparenter à la forme gauloise *sego “force” pour un cours d’eau trop sage qui parfois se transforme en redoutable torrent ayant valeur religieuse pour les Allobroges. Il s’agit-là d’une simple hypothèse impossible à vérifier.
Autre hypothèse : le peuple gaulois des Ségusiaves latinisé en “Segusus était voisin. S(eg)us(us) devenant “Suz”, le Suzon serait l’eau qui vient du pays des Ségusiaves ? Aucune preuve ne vient étayer ces deux propositions.